Ma vie sur la route (Gloria Steinem)

Pour être honnête, c’est l’excellente série TV Mrs. America, réalisée par Dahvi Waller, qui m’a donnée envie d’en apprendre davantage sur Gloria Steinem.

Dans Ma vie sur la route, cette figure phare du féminisme aux États-Unis nous raconte ses voyages, ainsi que les rencontres qui l’ont marquée. Elle voyage d’abord énormément avec ses parents durant son enfance, seule en Inde pendant ses études, puis à travers le monde le reste de sa vie. J’ai aimé la variété des sujets abordés ; que ce soit la campagne en faveur de l’ERA (Equal Right Amendment), la fondation du magazine Ms. en 1971, les innombrables conférences et discussions auxquelles elle a participé dans des campus, les problèmes du système carcéral américain, ainsi que la cause amérindienne trop souvent oubliée. Gloria Steinem rend d’ailleurs hommage à de nombreuses personnes, dont Wilma Mankiller ; la première femme chef de la nation Cherokee (je ne la connaissais pas avant de lire cet ouvrage, qu’en est-il pour vous ?).

Certains passages m’ont paru assez compliqués, n’étant pas très calée en politique américaine. L’auteure fait le choix de raconter ses voyages dans un ordre thématique plutôt que chronologique, ce que j’ai trouvé judicieux. Ce livre est selon moi très bien documenté, avec des sources claires et concrètes. Gloria Steinem nous ouvre les yeux sur certaines choses dont on ne parle pas assez, tout en ayant confiance en l’avenir. Ma vie sur la route nous donne envie d’arpenter le monde et rappelle que l’on a tous le pouvoir de faire bouger les choses un minimum, ne serait-ce qu’en votant ou en adhérant à des associations.

« Je peux partir parce que j’ai une maison qui m’attend. Je peux rentrer parce que je suis libre de partir. C’est l’alternance qui donne toute sa saveur à chacun de ces modes de vies. C’est à la fois très ancien et très moderne. Nous avons besoin des deux. »

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